Agriculture

L’activité agricole

Principales caractéristiques de l’agriculture communale

Les espaces agricoles représentent plus de la moitié de la superficie totale de la commune. En effet, sur 1311,7 hectares les zones agricoles représentent 824,1 hectares soit 62,9% du territoire. Les activités agricoles dominantes sur le territoire de Pusignan sont les cultures.

Les prairies (temporaires ou permanentes) restent très faiblement représentées. On trouve principalement sur la commune des céréales (blé et maïs), ainsi que des cultures maraîchères. En tant qu’activité prépondérante de la commune, il est souhaitable d’assurer la pérennité des exploitations et des surfaces exploitées en évitant le développement d’un urbanisme diffus.

Les données du recensement agricoles de 2010 fournies par l’AGREST (ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt) indiquent qu’il y a en 2010, 16 exploitations agricoles sur la commune contre 18 en 2000. La surface agricole utilisée en 2010 est de 739 hectares contre 840 hectares en 2000. Aussi, la commune a vue son activité agricole légèrement diminué entre 2000 et 2010.

Notons également que les zones agricoles de la commune de Pusignan sont desservies par un important réseau d’irrigation collectif de l’ASA de l’Est Lyonnais et du SMHAR. Ce réseau dessert aussi les communes de Genas, Jonage, Meyzieu, Colombier, Saugnieu, Saint-Bonnet-de-Mure, Saint-

Laurent-de-Mure, Villette d’Anthon et Janneyrias. Ce réseau a été construit grâce à d’importants financements publics à partir de vastes remembrements en 1985. En 2013, une surface de 293,6 hectares de terrains agricoles ou de loisirs est souscrite à l’irrigation et permet l’ouverture de droits à irriguer sur la commune de Pusignan à 15 exploitations agricoles, la commune de Pusignan et le centre d’expérimentation agricole de l’aéroport de Saint-Exupéry (CREAS). La part de la superficie irriguée en 2010 sur le canton de Meyzieu s’élève à 39,5%, la moyenne en France est de 6%.

Par conséquent, la présence d’un réseau d’irrigation collectif sur la commune présente beaucoup d’atouts :

  • la possibilité de diversification (maraîchage) et de rotation dans les cultures – c’est un facteur de développement économique pour les exploitations par la sécurisation des rendements, grâce à l’accès à l’eau
  • cela permet le maintien de jeunes agriculteurs – l’adaptation au changement climatique par un accès à l’eau, garanti par les filières notamment sous contrats (semences, maraîchages, etc.)

Localisation du secteur d’irrigation collective de l’Est Lyonnais

Des espaces multifonctionnels très convoités

La qualité du cadre communal dépend étroitement de la préservation de la biodiversité et du paysage. Par ailleurs, la préservation des territoires agricoles, malgré leur morcellement actuel, constitue un enjeu important à l’échelle de la commune mais aussi à une échelle plus large. En effet, la préservation de ces espaces agricoles assure le développement de continuités agro-naturelles favorables au réseau écologique dans l’espace péri-urbain de l’Est lyonnais. Cette préservation permet aussi de répondre aux orientations de la charte de développement de la Communauté de Communes de l’Est Lyonnais (CCEL), qui prévoit le maintien de ces continuités. Cette trame agricole se trouve renforcée avec la présence de l’aéroport située à proximité de la commune. Toutefois, les espaces agricoles sont fortement menacés par le développement urbain : infrastructures, déviations, transports en commun, ferroviaires qui constituent des coupures et fragilisent la cohérence agricole, déstructurant les systèmes d’exploitation. De plus, les zones de développement de l’aéroport risquent de prélever des surfaces à l’activité agricole. Malgré la présence de l’aéroport, le territoire communal présente une entité agricole importante. Ces grands ensembles homogènes plats très marqués par les grandes cultures caractérisent cependant la monotonie du paysage.

Le territoire risque de connaître une réelle mutation dans les années à venir, et devra faire l’objet d’une attention particulière si le parti pris est de préserver l’agriculture.